Fucking Cars ! Where have you found your damned driving licence ? (Mareva)

Comme tous les matins, Loü-Orchidea s'était levée aux aurores pour effectuer sa promenade matinale. Promenade que certains auraient sûrement vu comme une torture, mais Loü-Orchidea adorait cela... Courir. Courir c'était se vider l'esprit, être en accord avec soit même, prendre du bon temps et s'amuser... Oui parce que cela l'amusait, tordue vous pensez? Non. Pas plus qu'une autre à vrai dire... Chaque matin la demoiselle se donnait un objectif a dépassé, un obstacle à surmonter, une limite à dépasser. Ce matin là entre deux foulées, elle se décida à compléter sa garde de robe. Cette été, Miss Crownley avait travaillé comme fille aux pères afin de pouvoir avoir un peu d'argent de côté pour cette année mais aussi pour passer 2 mois entier au fin fond de l'Angleterre. Ces deux mois là-bas avaient été fabuleux pour la jeune fille, même si sa meilleure amie, ses amis et sa sororité lui avaient terriblement manqué... Malheureusement ou non, son séjour là bas avait laissé un soupçon d'accent anglais au dessus de son ton natal. Celui-ci lui avait valu les rires de son père lorsqu'elle passa ses deux derniers jours de vacances chez sa grand mère. Mais ces deux mois lui semblaient bien loin derrière elle, à l'heure d'aujourd'hui. Nous étions en septembre et la rentré avait débuté. Notre grande brune avait espoir que cette année le rush serait intéressant et qu'il y aurait des bizuths potables... Après tout, c'était tout de même la président des Gamma phi Lambda ! La jeune femme avait à présent achevé son parcours à travers le campus de Cyprius Rohdes, nous étions aux alentours de 10heures du matin. Orchidea retira ses écouteurs et éteignit son Ipod. La brunette grimpa les marches de la maison des Gamma Phi Lambda quatre par quatre. Poussa la porte de la chambre qu'elle partageait avec sa meilleure amie Dealana, et attrapa quelques vêtements et son nécessaire de bain. Une bonne douche plus tard, Miss Crownley enfilait une petite robe grise en coton avec de fines bretelles. Le gris était probablement sa couleur préférée. Loü-Orchidea attrapa son sac à main et ne prit pas la peine ni de se coiffer ni de se maquiller et sortit de la sororité dont elle était membre à part entière. Notre belle brune prenait rarement le temps de se préparer vraiment pour elle, la vie n'attendait pas, alors elle se devait de toujours faire vite. Pourtant en un sens où était l'intérêt de toujours courir ? A courir nous pouvions manquer l'essentiel. Mais non, Loü n'avait jamais l'impression de manquer l'essentiel. C'est pourquoi toujours aussi pressée, cette fois ci d'entrée dans le centre commercial, Loü-Orchidea heurta de plein fouet celle d'une inconnue à la chevelure couleur blé. Pas possible en plus, elle allait lui faire perde du temps ! Ni une, ni deux, toutes les deux se retrouvèrent dehors. Tous les contacts coupés, les portières ouvertes, les griffes sorties.

_ Mais c'est pas possible, vous avez eu votre permis dans une pochette surprise ! S'écria Loü-Orchidea à bout de nerf.

Cette nuit avait été une nuit difficile pour elle. Elle n’avait réussi à dormir, pourquoi ? Elle n’en savit trop rien, trop d’idées se bousculaient dans sa tête. A 5h du matin, Mareva était déjà debout, non vous ne rêvez pas cette dernière, cette lèvre tard, toujours en retard en cours, était déjà debout. Pour une fois, elle avait pris la place des lèves tôt. N’arrivant plus à fermer les yeux, elle décida de se lever, elle était seule dans la chambre. Une chambre à elle toute seule, mais il y a avait du bordel. Elle entreprit donc de faire le ménage. Ce n’était pas son habitude certes, mais il fallait bien qu’elle s’occupe. Dehors, elle ne verrait personne. Elle s’attela donc à la tâche. Sortit tout ce qui se trouvait dans son placard et entreprit de ranger tout ça correctement. En effet, lorsqu’elle était revenue à Cyprus Rhodes, il y a de ça quelques jours, elle avait tout fourré dans le placard, par pure et simple flemmardise. Rien de plus. Elle n’avait pas eu envie de ranger. C’est avec joie, et il faut le dire vite, que Mareva rangea son foutu bordel. Elle replia, organisa de manière correcte son placard. Les heures passées. Trois heures et demie étaient passées. Elle n’en croyait pas ses yeux et se demanda si le réveil n’avait pas eu un petit problème. N’empêche qu’elle descendit au rez de chaussé pour en être sûre. Elle aperçut quelques sœurs à qui elle fit un bref signe de la main, aucune envie de parler. Quelque chose la chiffonnait et sa journée n’allait pas être géniale. Elle en avait le pressentiment. Mais pour l’heure, elle regarda l’horloge du salon et y vit bel bien qu’il était 8h30 du matin. Elle partit en cuisine et se servit un café tout en attrapant une petite brioche qu’elle grignota un peu.

Une fois fait, elle remonta dans sa chambre, elle la regarda, tout était en ordre, sauf son lit. Elle ne fit ni une ni deux et le refit. Voilà tout était en ordre, mais un vide se présentait en elle. Quoi exactement, elle ne savait pas du tout. Mais il faillait faire quelque chose et vite. Elle regarde de nouveau son réveil, elle avait pris pas mal de temps pour son petit café du matin, à peu près une heure. Il était maintenant 9h45. Humm, elle prit le temps de réfléchir un tout petit peu, puis, elle décida de se préparer afin d’aller faire un tour au centre commercial. Peut être trouverait-elle quelques affaires à faire, de quoi encore remplir son placard. Ou peut être ne trouverait-elle rien du tout et donc, profiterait uniquement d’une sortie. Dans les deux cas, elle opta pour la sortie. Elle attrapa tout ce qui lui était nécessaire pour la salle de bain et s’enferma le temps de se faire une petite beauté. Elle opta pour enfiler une jupe en jean quelque peu volantée sur le bas et enfila un joli petit top vert pastel resserré à la taille. Habillée, maquillée, coiffée, elle était parée pour le centre commercial !

Elle sortit tout en attrapant son sac à main assorti à son haut et ses clés. C’était parti, elle roulait tranquillement en direction du centre commercial, mais quelque chose continuait de la chiffonner. Et elle allait très vite le découvrir. Alors qu’elle galérait pour trouver une place sur le parking, une voiture la heurta de plein fouet. Ce n’était vraiment pas le jour ni le moment pour ce genre de connerie !! Qui était l’imbécile qui avait osé la percuter ? Elle stoppa net le moteur, éteignit tout et sortit de sa voiture. En face d’elle, une jeune femme brune sortit et lui cria dessus. Mareva se retint pour ne pas lui sauter dessus, mais les griffes sorties, tout ceci la démangeait.

-Ah oui et toi alors, tu ne peux pas faire attention quand tu roules ! Regarde un peu ou tu vas ! J’ai peut être eu mon permis dans une pochette surprise, mais que dire de toi ? répliqua-t-elle derechef, sur un ton de colère.

Excédée, Loü-Orchidea leva les yeux au ciel. C'était la meilleure celle-là tiens! Selon les faits, elles étaient toutes deux coupables, et ce n'était pas la peine d'encore tous lui mettre sur le dos ! Non mais oh ! La jeune femme se baissa et passa la tête dans sa voiture pour ouvrir la boite à gants. Elle en sorti un stylo et une feuille blanche. Avec attention, la demoiselle nota les chiffres de la plaque d'immatriculation de la blonde furibonde. Pour se retenir d'éclater en furie, Loü-Orchidea enroula une mèche autour de son index avant de poser son regard noisette sur l'accusée:

_ Bon, je sais que tu es blonde, et tout le patra. Mais sous cette masse de cheveux, j'ai l'espoir qu'il y a un cerveau. Alors c'est pourquoi je te demanderais, si tu as une assurance ?

Bon, elle n'avait rien contre les blondes, bon nombre de ses amis l'étaient mais là, cette inconnue lui tapait sur le système et en plus elle menaçait de lui faire perdre son temps. Bon, si elles avaient une bonne assurance ainsi elles pourraient peut être arranger cela... Mais attendez y avait-il eu une bosse dans l'une des carrosseries? Merde, dans son empressement elle n'avait même pas regardée. Miss Crownley fit distraitement le tour de son cabriolet, avant de déclarer cette fois-ci ne pouvant plus se contenir :

_ BORDEL DE MERDE. VOUS AVEZ DEFONCE MA VOITURE !

Oh gosh, cette voiture avait valu une petite fortune à son père qui lui en avait fait cadeau à la vente de leur ancienne maison. Cela ne pouvait pas être possible! La brunette avait la tête qui tourne rien qu'à voir l'état de son parchoc arrière !

Au grand dam de Mareva, les choses n’allaient pas s’arranger. La jolie petite brunette prenait maintenant les commandes. Et puis quoi encore, elle croyait qu’elle allait pouvoir tout régler, tout faire et tout. Et en plus, elle avait l’audace d’insinuer qu’elle était bête, parce qu’elle était blonde. C’était quoi cette connerie ? Mareva serait donc idiote à cause de sa couleur de cheveux. C’était bien une première !! Néanmoins, cette dernière fulmina lorsqu’elle vit son interlocutrice sortir une feuille de papier et noter l’immatriculation de sa voiture, et encore plus quand lorsqu’elle lui demanda si elle avait bien une assurance.

-Non, mais tu ne savais pas les blondes ne prennent jamais d’assurance. Tu me prends pour qui grande bécasse, avec ta feuille et ton stylo ? Tu penses pouvoir sortir de ta voiture et prendre les commandes de tout !!!!

Pour être en colère, Mareva l’était. Sa journée avait mal démarré et en plus, elle ne faisait qu’empirer. Ni une, ni deux, elle attrapa son téléphone portable et commença à prendre des photos autant de la voiture que de la fautive qui se trouvait en face d’elle et qui se démenait maintenant à faire le tour de sa petite voiture. Au moins, elle aussi aurait de quoi faire maintenant. Et puis ce n’était pas un vulgaire bout de papier qu’elle détenait, mais des photos avec l’identité de la personne. Bon, elle n’avait pas le prénom, mais cela devait être facile de l’avoir. Et les choses continuaient encore et encore d’empirer. La jolie brune s’énervait de plus en plus et ne cessait d’élever la voix. Maintenant, Mareva avait abimée sa voiture. Elle oubliait que la sienne aussi était bien abimée.

-Non, mais tu vas t’arrêter un peu ! Je te signale que si tu savais conduire, tu n’aurais pas ta voiture ainsi. Et au lieu de m’agresser, utilise ton cerveau, à moi que sous tes cheveux, ta tête sonne creux !!

Les choses pouvaient très bien s’arranger à l’amiable, mais cette solution semblait véritablement très très très loin. Au lieu de tout poser à plat, toutes les deux se hurlaient dessus. Rejetant la faute sur chacune, la journée risquait d’être très longue. Mareva n’avait qu’une envie c’était d’ouvrir son coffre et de l’enfermer dedans, au moins, elle ne l’entendrait plus du tout bavasser ainsi !! Tout était pour lui plaire. Une journée pourrie et en plus cet accident et pire encore, tombé sur une brune telle qu’elle avait en face d’elle.

-Sérieusement, tu ferais mieux de la fermer. Au lieu de me rejeter la faute, tu devrais te demander comment t’a pu faire pour en arriver là ? Mais dis moi, c’est papa qui t’a acheté la voiture pour que tu me hurles dessus ????

Au contraire d’elle, Mareva n’avait qu’à amener sa voiture au garage et la faire réparer. Après tout, elle en avait les moyens.